solsoc: rapport de mission - volet syndical

La fermeture de l’Entreprise Nationale de Textiles (ENATEX) par le gouvernement (décret suprême 2765), qui a laissé sur le carreau près de 1000 travailleurs, a provoqué une importante réaction et opposition de la part de la Central Obrera Boliviana (Centrale Bolivienne des Ouvriers - COB) contre le gouvernement et ses politiques économiques. En réaction, la COB a abandonné le « Pacte d’Unité » des secteurs sociaux d’appui au gouvernement. Cet abandon affaiblit la base sociale du gouvernement étant donné que la COB regroupe tous les syndicats boliviens et qu’elle est, depuis le début, un allié important pour le gouvernement de M. Morales. Les syndicats craignent entre autres qu’une telle fermeture des entreprises nationalisées ne devienne un exemple à suivre par le secteur privé. Cette fermeture a donc créé des mobilisations, des grèves, etc. de plusieurs jours.  Il est important de remarquer que les ouvriers de l’ENATEX, faisaient partie de la Confédération de Fabriles, donc le mouvement a  été dirigé surtout par ce secteur ce qui a mis à mal les relations entre Evo Morales et la Confédération. Pour le moment les relations sont au point mort. 

Confédération :

Durant le 1er semestre 2017, ils ont a entamé les ateliers de formation de leaders de fédérations, qui sont des formations préparatoires à la mise en place de l’Ecole politique syndicale. Des thématiques comme le renforcement de la structure syndicale, le syndicalisme dans le contexte actuel, le rôle du syndicat, etc. ont été traitées. Ces rencontres et ces formations ont été réalisées avec les fédérations de Tarija, Sucre, Santa Cruz, La Paz et Cochabamba. Les participants ont été les membres des directives de fédérations et certains secrétaires généraux de syndicats.

Au niveau du renforcement des femmes du syndicat on a travaillé sur trois niveaux: au niveau de la formation et renforcement de capacités à travers la mise en place d’un atelier (Santa Cruz-Cochabamba) et la préparation des trois autres (Riberalta-Trinidad-Pando; Tarija-Sucre; La Paz-Oruro y Potosí). Un travail a été réalisé également au niveau des redéfinitions de règlements et statuts internes avec trois propositions qui incluent l’équité de genre. On a entamé la réflexion sur la campagne nationale d’affiliation des femmes au syndicat. 

Syndicats de gastronomes de Chuquisaca (syndicats de traiteurs) :

Durant le 1er semestre : Déménagement et adaptation des espaces pour leur restaurant. Ceci leur a permis de se faire connaître et de donner de l’emploi à certains d’entre eux. Au niveau de la formation technique une proposition d’un curriculum de formation technique a été élaborée et pour le moment il est en discussion au sein de l’université à Sucre. Ils ont renforcé également la formation politique-syndicale à travers un suivi de la part de la Confédération de Fabriles et l’intégration du syndicat des gastronomes à la Fédération de Fabriles de Chuquisaca.