Le travail au noir dans l’agriculture européenne

A l’invitation du syndicat agricole bulgare FNSZ, la FGTB HORVAL a participé à un séminaire international portant sur le travail au noir dans le secteur agricole, organisé les 10 et 11 mai à Plovdiv, en Bulgarie.

Les camarades italiens du CGIL ont expliqué les conditions pitoyables dans lesquelles travaillent les ouvriers saisonniers bulgares et macédoniens dans les plantations agricoles italiennes. Ainsi, Arnd Spahn, le secrétaire de l’EFFAT compétent pour l’agriculture, a parlé à juste titre d’esclavage moderne. D’après les estimations, plus de 400.000 sur les 1,2 millions d’ouvriers saisonniers en Italie sont exploités.

Avec le soutien des services d’inspection issus des différents pays,  des solutions envisageables ont été cherchées. Comment atteindre les ouvriers saisonniers en tant que syndicats ? Comment garantir leurs droits fondamentaux ?

Ainsi, les syndicats italiens se rendent aux plantations afin d’interpeller directement les ouvriers saisonniers qui sont souvent des centaines sur la même plantation. Ils distribuent aux ouvriers des bouteilles d’eau affichant des informations relatives au syndicat.

Notre modèle belge de travail saisonnier a également suscité un grand intérêt. En effet, nous avons toujours essayé de prévoir dans le système flexible et bon marché du travail saisonnier la protection et les garanties nécessaires pour les ouvriers saisonniers.

La délégation a également visité deux entreprises agricoles en Bulgarie, à savoir une serre où on cultive des tomates et des concombres, et un centre de recherche agricole. Cette visite s’inscrivait dans la campagne PayRise visant à aborder la nécessité de conditions de travail et de rémunération décentes dans le secteur agricole. En effet, le secteur se caractérise toujours par des salaires trop faibles et par un manque d’investissements. Cela s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans notre propre campagne de « Fight For €14 »…