Importance du fonctionnement syndical international dans le secteur des fruits de mer

Le groupe de travail du secteur des fruits de mer de l’UITA s’est réuni en vue du développement de la durabilité dans le secteur des fruits de mer et de l’aquaculture. Le secteur des fruits de mer compte le segment le plus dynamiquement croissant de la production alimentaire mondiale et est actuellement responsable de plus de 50% des aliments aquatiques vendus au niveau mondial pour la consommation humaine (60% d’ici 2030). Cette tendance va de pair avec la croissance au niveau de la production de l’aquaculture, mais malheureusement elle n’est pas liée à une évolution aussi forte au niveau de meilleures conditions de travail.

Les fruits de mer, un délice ! Oui mais…

Les principaux producteurs de fruits de mer sont aux Philippines, en Thaïlande, en Indonésie et en Amérique du Sud.  Les animaux sont élevés dans de grands viviers, ce qui a des conséquences pour l’environnement et le non-respect des droits fondamentaux des travailleurs. Les conditions de travail sont pitoyables et dangereuses. Les travailleurs ne sont pas protégés et sont sans cesse confrontés à l’intimidation. Les salaires sont très faibles, la sécurité sociale n’existe pas et on a toujours recours au travail des enfants.

Et les syndicats locaux?

Les syndicats sont repoussés dans bon nombre d’entreprises d’aquaculture. En ayant recours à des contrats d’appel, ils excluent les travailleurs pro-syndicats du travail.

Le soutien de l’UITA permet une pression internationale, le soutien des syndicats locaux, l’introduction de propositions de conventions de l’OIT, l’organisation d’actions mondiales, etc.

La labellisation = la solution?

Nous estimons que l’on peut progresser si on rend publics les rapports d’audit. Jusqu’à présent, ce n’est pas toujours le cas.

L’instauration de normes internationales est indispensable.

Horval est d’avis que l’aspiration à la durabilité dans le secteur des fruits de mer est indispensable. Par cela, on entend : des fruits de mer produits et transformés de manière écologique, économique et socialement responsable.

Il faut continuer la pression internationale syndicale. Les états-membres doivent ratifier les conventions de l’OIT pour éviter que les flibustiers aient les mains libres.

Il faut protéger les travailleurs !

Horval participe au groupe de travail des fruits de mer pour la protection mondiale des travailleurs actifs dans l’ensemble de la chaîne (l’aquaculture, la pêche, le commerce et la distribution, mais aussi dans l’industrie de transformation de poissons). Dans les entreprises belges, il faut exercer une pression syndicale pour acheter uniquement des produits durables à transformer.

Carine Vermoote, déléguée Horval Morubel (entreprise de transformation de fruits de mer)

Conny Demonie, secrétaire régionale Horval Flandre occidentale

Tout le monde a le droit d’être syndiqué! Organisons, luttons et GAGNONS!