L’Horeca face au coronavirus : Brigitte en témoigne !

Les travailleur∙euse∙s de l’Horeca essaient de subsister financièrement dans cette période de crise liée au coronavirus. Il n’est pas facile d’être en chômage temporaire. Voici l’expérience de Brigitte et l’impact sur sa vie.

Brigitte, caissière, est déléguée chez Horval depuis 25 ans et travaille depuis 40 ans pour une des chaînes de restauration les plus importantes de Belgique. Elle est aussi victime des mesures relatives au coronavirus. La communication vis-à-vis du personnel est faible et personne n’explique ce que cette période de crise de coronavirus pourrait signifier pour lui.

Le samedi 14 mars, la chaîne de restauration a dû fermer ses portes pour force majeure. La veille, le manager a reçu un bref mail de la part de la direction pour signaler la fermeture obligatoire. Quelques directives ont été données pour fermer l’établissement le lendemain matin. Depuis lors, le personnel n’a plus eu de nouvelles et les contacts par téléphone sont exclus.

Brigitte se trouve dans une situation financière pénible et son allocation de chômage ne suffit pas pour joindre les deux bouts. Le conseil d’entreprise a demandé à plusieurs reprises de compléter l’allocation de chômage temporaire des travailleur∙euse∙s, mais la demande a toujours été écartée. La priorité de la chaîne est sa propre survie, mais la situation du personnel n’est pas à l’ordre du jour : « Nous ne devons rien attendre de la direction. Elle veut survivre, mais nous ne sommes pas importants. »

Le premier montant de l’allocation que Brigitte reçoit s’élève à 243 euros pour 9 jours de chômage. Cela contraste énormément avec les 1.450 euros dont parlait le monde politique. Le loyer et les charges lui coûtent déjà plus de 550 euros par mois. Le paiement de ses factures la préoccupe énormément et rend sa situation précaire.

En tant que déléguée de la FGTB Horval, elle a su aider le personnel de trois sites de la chaîne à remplir les documents de demande d’allocations de chômage temporaire. Une fois de plus, Brigitte n’a pas été soutenue par son employeur.

Parmi les pistes avancées pour améliorer la situation des travailleur∙euse∙s : faire en sorte que les jours de congé déjà introduits par les travailleur∙euse∙s puissent être reportés à une date ultérieure. Aujourd’hui ce n’est pas le cas et cela les préoccupe.