Burkina Faso

Le Burkina Faso, pays enclavé en Afrique de l’Ouest, est l’un des pays les moins développés du monde (184ème sur 191 au classement IDH du PNUD).

Le Burkina vit actuellement une crise sans précédent avec, d’une part, un énorme problème de sécurité et, d’autre part, une instabilité politique (deux coups d’Etat en 2022). L’existence de grandes zones d’insécurité entraine notamment la fermeture de boulangeries, d’hôtels et de restaurants. Ces secteurs sont aussi touchés par l’inflation au niveau international. Point positif : en 2023, le gouvernement burkinabé, en concertation avec les partenaires sociaux, a fait augmenter le salaire minimum de 46,67%. Ceci pour permettre aux travailleurs de faire face à la hausse du coût de la vie.

Au Burkina, l’agroalimentaire est le premier secteur d’activité et occupe 80% de la population active et représente environ 30% du BIP. C’est pourquoi la FGTB-ABVV HORVAL avec le soutien du Fonds Social de l’Industrie Alimentaire et l’ONG belge Solsoc ont élaboré 2 axes :

1) La POSAA: Plateforme des Organisations Syndicales de l'Agro-Alimentaire avec 2 fédérations syndicales du secteur de l’agro-alimentaire au Burkina Le SNBP (le syndicat National des Boulangers et Pâtissiers du Burkina) et le SYNTAH (Le Syndicat National de l’Agro-Alimentaire et de l’Hôtellerie). L’objectif est de les accompagner pour se renforcer structurellement et institutionnellement et s’organiser en une plateforme des fédérations syndicales de l’agro-alimentaire. L’idée est d’y développer notamment des permanences syndicales qui défendent activement les droits des travailleurs, ce qui consolidera leur assise sociale et leur capacité à augmenter leur taux de syndicalisation. Cette plateforme deviendrait ainsi un acteur fort dans les espaces de concertation concernant les enjeux politiques, ce qui contribue directement à garantir les droits des travailleurs de ce secteur.

Parallèlement, un centre de formation sera mis en place pour renforcer les compétences des 2 fédérations en matière syndicale, mais aussi en matière de protection du travail et de la santé des travailleurs. Par la suite, ce centre aura pour vocation la formation aux métiers du secteur agro-alimentaire.

2) La lutte contre la traite des enfants envoyés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. L’UCRB (Union des Chauffeurs Routiers du Burkina) intercepte les trafiquants sur les routes et oriente les enfants et ATY (Association Tind Yaalgré) s’occupe de la réinsertion des jeunes exfiltrés de ce trafic entre 15 et 18 ans par la formation professionnelle.